C'est bien d'aller le dimanche à wazemmes
écriture inspirée par philippe delerm et par les dimanches à wazemmes :)
C'est bien d'aller le dimanche à wazemmes. On passe le temps au rythme des rencontres.
On commence par faire son marché avec ses étals colorés et ses senteurs exotiques, épices indiennes, nems chinois, poulets rotis, olives, fruits et légumes, "allez c'est pas cher".
On prend plaisir à errer parmi les diversités. On n'est plus vraiment à Lille, mais où est on alors? Dans un teritoire temporaire qui sent bon et où il fait bon trainer sans but après une bonne soirée.
Pour se désaltérer , on va boire une bière à la terrasse du presto, dans le passage on est sur de rencontrer des gens qu'on connait et d'autres qu'on ne connait pas encore.
On met les olives sur la tables , on les mange et on partage. On va chercher une tarte au maroilles et on la mange réunis dans un café qui offre les couverts! c'est fatal , on s'régale, la vie est belle et simple! on va trainer jusqu'au cheval blanc où on nous accueille par un surnom et à coup de bisous et d'étreintes chaleureuses. Quand on entre au cheval blanc on est avalé dans un vortex festif, un tourbillon de sourires et de joie de vivre! Une alchimie se crée, il est à peine 16h mais l'alcool monte et nous rend joyeux et criards!
Tout le monde est là pour faire passer ces dimanches mornes qui précédent un lundi beaucoup trop sérieux pour ne pas devenir cinglé.
On danse, on chante, on boit et on célèbre la vie! Ici on reprend foi en l'humainté l'espace de quelques instants de symbioses. Les femmes sont belles et les hommes sont non violents, les bières coulent et se vident dans les gosiers!
Quand arrive l'heure , on ne veut pas sortir, les volets se ferment, on est les derniers dans l'ambiance tamisée et feutrée qui se fait plus intimiste. On finit dehors à chanter , discuter et faire de la musique, puis on migre vers d'autres endroits où la lumière est encore allumée.
Le dimanche à wazemmes c'est une bonne dose de vitamines, de joie de vivre, de folie et d'ivresse. Le silence dans la rue se fait soudains pesant, on rentre chez soi en espérant revenir le dimanche suivant pour célébrer la vie et faire un pied de nez à la mort, pour faire la cigale plutot que la fourmi, pour chanter, rire et danser et se sentir vivant, libre et heureux!
C'est bien les dimanches à wazemmes!